2017, Editions, Programme 2017

day2

Vendredi 29 septembre 2017

Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert – salle de cinéma

17h // Avant -première
en partenariat avec Languedoc-Roussillon Cinéma

EternelsLes Éternels / Els eterns
de Pierre-Yves Vandeweerd
Belgique / France | Cobra Films – Zeugma Films | 16mm | 2017 | 75’

On appelle éternels ceux qui souffrent de la mélancolie d’éternité. Convaincus que la mort ne peut avoir raison de leurs vies, ils se croient condamnés à errer dans l’attente du jour où ils seront libérés de leur existence. Ce film est un récit d’errances et de fuites, aux confins du Haut-Karabagh, une enclave arménienne en Azerbaïdjan. Habités par les fantômes du génocide et par la guerre qui y sévit depuis plus de vingt ans, les personnages qui traversent ce film portent en eux la mélancolie des éternels.

Es diuen eterns els que pateixen de la malenconia d’eternitat. Es diuen eterns els que pateixen de la malenconia d’eternitat. Convençuts que la mort no pot triumfar de llurs vides, es creuen condemnats a vagarejar amb l’espera del dia on seran alliberats de llur existència. Aquesta pel∙lícula és una narrativa de vagarejos i de fugides, als confins de l’Alt-Karabagh, un enclavament armeni de l’Azerbaijan. Obsessionats pels fantasmes del genocidi i per la guerra que hi fa estralls d’ençà de més de vint anys, els personatges que travessen aquesta pel∙lícula es carreguen la malenconia dels eterns.

Pierre-Yves Vandeweerd est un cinéaste belge. Ses films s’inscrivent dans le cinéma du réel et ont été réalisés dans plusieurs régions du monde. Tournés pour la plupart en pellicule 16 et super 8mm, ses films réunissent, par un geste cinématographique poétique, des guerres et des destins oubliés, les limites de la raison, la condition humaine. Ils résonnent comme autant d’incursions aux confins du réel.

Languedoc-Roussillon Cinéma a pour vocation de promouvoir et favoriser le cinéma et l’audiovisuel sur l’ensemble du territoire languedoc-Roussillon.

18h30 // Carte blanche à Cinémaginaire
Deux films de Jérémie Reichenbach proposés par Jean-Pierre Bellay

quand_passe_le_trainQuand passe le train / Quan passa el tren
de Jérémie Reichenbach
France / Mexique | Quilombo Films | 2013 | 30’

Tout le film se construit autour du passage des trains de marchandises sur le toit desquels sont juchés les migrants qui cherchent à gagner les États-Unis. Un des uniques moments de réconfort se situe là, à Patrona, dans un mouvement de vie des femmes qui jettent dans les bras des migrants des paquets de nourriture. C’est dans cette relation presque intime, entre les femmes et la machine, que le réalisateur semble puiser l’énergie de son oeuvre.

Fanny Barrot, CICLIC

Tota la pel∙lícula es construeix al voltant del pas dels trens de mercaderies sobre el sostre dels quals estan ajocats els immigrants que tracten d’arribar als Estats Units. Un dels únics moments de reconfort en aquest esgotant viatge se situa allà, a Patrona, en un moviment de vida de les dones que tiren cap als emigrants farcells de queviures. És en aquesta relació gairebé íntima, entre les dones i la màquina que el realitzador sembla poar l’energia de la seva obra.

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Les-corps-interditsLes Corps Interdits / Els cossos prohibits
de Jérémie Reichenbach
France / Mexique | Quilombo Films | 2016 | 12’

Plusieurs réfugiés, arrivés à Calais au péril de leur vie, dénoncent la violence de leur condition. Leurs voix se superposent à des images de la jungle et de l’architecture carcérale du camp construit par l’État.

Diversos refugiats, arribats a Calais amb perill de llur vida, denuncien la violència de llur condició. Llurs veus se superposen a unes imatges de la jungla i de l’arquitectura carcellera del campament construït per l’Estat.

Après des études universitaires à Paris 8, Jérémie Reichenbach réalise des films documentaires dont plusieurs sont tournés dans la région du Sahel. En 2010, il monte avec Adonis Liranza une structure de production, Quilombo Films, qui lui permet de développer des projets de films singuliers au parti pris esthétique fort : La Mort de la gazelle, Jours de poussière, Quand passe le train ou encore Sangre de mi sangre.

Cinémaginaire est une association sans but lucratif oeuvrant depuis 1983 pour une animation culturelle dans les Pyrénées Orientales. Des bénévoles, une dizaine de salariés, un réseau de partenaires, deux festivals (Maghreb si loin si proche et Les Rencontres Cinémaginaire d’Argelès sur Mer), de la diffusion à la création, de l’éducation à la formation, autour de l’image en mouvement.

21h30 // Carte blanche à Marina RAZBEJKINA, réalisatrice et productrice indépendante

Dans-loeil-du-cycloneDans l’oeil du cyclone / Dins l’ull del cicló
de Liza Kozlova
Russie | Marina Razbejkina Studio | 2016 | 44’

« En cas de catastrophe naturelle, éteins l’électricité et le gaz, cache tes objets de valeur, ferme la maison à clé, monte sur le toit, et peut-être tu survivras. » Natasha, 12 ans, connaît les instructions à la lettre. (…) L’orage approche, le vent se lève ; une cinéaste parvient à mettre en oeuvre le langage visuel permettant de saisir au vol un passage tendre et tumultueux, celui qui fera une jeune femme de la petite fille.

Émilie Bujès, Visions du Réel

“En cas de catàstrofe natural, apaga l’electricitat i el gas, amaga els teus objectes de valor, tanca la teva casa amb clau, puja damunt el teulat, i potser sobreviuràs.” La Natasha, de 12 anys d’edat, sap les instruccions al peu de la lletra. (…) El temporal s’apropa, el vent s’aixeca; una cineasta aconsegueix a realitzar el llenguatge visual permetent d’agafar a cop d’ull una evolució tendra i tumultuosa, la que farà de la noieta una dona jove.

Liza Kozlova est née en 1989 à Moscou. Après un diplôme de géographe obtenu à l’Université de Moscou, elle fréquente l’École de cinéma et de théâtre documentaire de Marina Razbejkina et Mikhaïl Ougarov. Dans l’oeil du cyclone est son premier film et a été présenté à Visions du réel (Nyon, 2016).

Née en 1948 à Kazan (Russie), Marina Razbejkina est réalisatrice et productrice. Elle a également fondé l’École de cinéma et de théâtre documentaire de Moscou, école qu’elle dirige toujours aujourd’hui. En 2015, Les Rencontres de Cerbère ont présenté son documentaire L’Axe optique (Prix Anna Politkovskaïa au Festival de Créteil 2015).

23h // Carte blanche aux FILMS DU VIADUC
Film proposé par Ludmila Melnikova, productrice et distributrice indépendante

Watt-MerWatt Mer
de Patrick Viret
France | Les Films du Viaduc | 2017 | 43’

Poète surréaliste et banalyste « actif », Alain-Pierre Pillet inventa Watt Mer à la fin des années 1990. Ce film en offre le portrait. De Watt Mer ? D’Alain-Pierre Pillet ? De ses amis qui en partagent la lecture ? Malgré de nombreuses supplications, dans le déroulement du film n’a été ménagée aucune pause, aménagée aucune aire de repos, prévue aucune bande d’arrêt d’urgence. Un film qui condamne le spectateur à le revoir… ou à passer outre.

Poeta superrealista i analista “actiu” de la banalitat, Alain-Pierre Pillet inventà Watt Mer al final dels anys 1990. Aquesta pel∙lícula n’ofereix el retrat. De Watt Mer? De l’Alain-Pierre Pillet? Dels seus amics que en comparteixen la lectura? Malgrat nombroses suplicacions, no ha estat estalviat cap pausa, habilitat cap àrea de descans, previst cap vorera d’emergència en el desenrotllament de la pel∙lícula. Una pel∙lícula que condemna l’espectador a reveure-la… o a deixar de fer cas.

Homme de radio, cinéaste, Patrick Viret a écrit et réalisé plus de 30 films de formats différents. Dans cette oeuvre éclectique, le thème de l’Île est récurrent : Bleu, blanc, noir, Le Sens de la marche, L’île Adolf, La Forme des îles. Producteur entre autres de Pierre Creton (Secteur 545), Julien Devaux (De larges détails, sur les traces de Francis Alÿs) ou encore Marcel Hanoun (Le Ravissement de Natacha). En 2005, il est à l’initiative des Rencontres cinématographiques de Cerbère-Portbou.

Les Films du Viaduc, société indépendante de production et de diffusion cinématographique, s’attache avant tout à aider la naissance de films atypiques et rares, quel que soit leur format, et à leur permettre de rencontrer un public.
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