Samedi 1 Octobre
Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert – salle de cinéma
10h // Carte blanche aux Films du Viaduc
Film proposé par Ludmila Melnikova, productrice et distributrice indépendante
Vagritch et le Carré noir
d’Andreï Zagdansky
États-Unis / 2014 / 77′
Le film est un collage, un essai et un documentaire en hommage à l’artiste et écrivain d’avant-garde, Vagritch Bakhtchanian, arménien d’origine et américain d’adoption. Un univers absurde, drôle et amer ainsi qu’une réflexion sur l’énigme mystique de son rapport avec le célèbre “Carré noir” de Kazimir Malevitch.
La pel∙lícula és encolat, un assaig i un documentari en homenatge a l’artista i escriptor d’avantguarda, Vagritch Bakhtchanyan. Un univers absurd, divertit i amarg així com una reflexió sobre l’enigma mística de la seva relació amb el cèlebre « Carré noir » de Kazimir Malevitch.
« Vagritch n’était pas un dissident mais un formaliste. Pour les États-Unis, il était trop authentique, trop indépendant. Cette combinaison ne mène pas au succès. Il était foncièrement incapable de trouver un compromis entre ses capacités et les goûts des autres (…) En Amérique, la Russie manque à Vagritch. En passant en revue les objets du « musée Bakhtchanian » je me dis que Vagritch manque davantage à la Russie. » Alexandre Guénis
Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert – salle de cinéma
14h30 // Carte blanche au Festival des 3 Continents (films d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie)
Film proposé par Jerôme Baron, directeur artistique du festival
Paradise
de Sina Ataeian Dena
Allemagne-Iran / 2015 / 100′
Institutrice dans une école de la banlieue éloignée de Téhéran, Hanieh doit chaque jour parcourir aux aurores un trajet éreintant, dans l’attente que sa demande de mutation soit enfin traitée. Hanieh occupe un poste clef dans la formation d’une nouvelle génération de jeunes filles, mais elle est à bout de forces et, malgré de discrets actes de rébellion, semble perdre la capacité de voir dans son propre comportement la reproduction de règles qui pourtant l’oppressent.
Mestra en una escola del suburbí allunyat de Teheran, Hanieh ha de recórrer cada dia a l’alba un trajecte rebentant, en l’espera que la seva sol∙licitació de trasllat sigui per fi tractada. Hanieh té un càrrec important en la formació d’una nova generació de noies, però s’esgota i, malgrat alguns escassos actes de rebel∙lió, sembla perdre la capacitat de veure en el seu propi comportament la reproducció de regles que amb tot l’oprimeixen.
Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert – salle de cinéma
16h30 // Carte blanche à L’Alternativa (Festival de Cinéma indépendant de Barcelone)
Film proposé par Tess Renaudo, directrice artistique du festival
África 815
de Pilar Monsell
Espagne / 2014 / 66′
En regardant les journaux et les photos du service militaire de son père dans le Sahara espagnol en 1964, la cinéaste Pilar Monsell découvre un paradis perdu que son père aspire à retrouver. Comme sa famille se délite, Manuel Monsell commence à voyager en Afrique du Nord. Mais ses voyages en disent plus long sur son point de départ que sur sa destination finale.
A l’arxiu fotogràfic i les memòries escrites pel seu pare sobre l’experiència del servei militar al Sàhara espanyol el 1964, la cineasta troba el paradís perdut al qual ell sempre intenta tornar. Després d’un projecte familiar fracassat, Manuel Monsell començarà a viatjar al Magreb altre cop. Però tots aquells viatges revelen molt més sobre el lloc d’origen que sobre el de destinació.
Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert – salle de cinéma
18h // Carte blanche à Greta Alfaro
Proposée par Oskar Alegria, directeur artistique du festival
What is Thought in the Thought of People
de Paloma Polo
Espagne-Philippines / 2015 / 18′
Le narrateur de cette histoire, Vic Abajon, est un Agta, peuple indigène de l’île de Luzon, aux Philippines. Paloma Polo l’a enregistré, ainsi que d’autres leaders indigènes, au cours d’une enquête menée sur place. Les paysans et la population autochtone de Casiguran ont passé des années à lutter contre la création d’une zone économique spéciale dans leur région. Ce projet du gouvernement est présenté comme un paradis fiscal pour les investisseurs internationaux et nationaux afin d’exploiter les ressources naturelles du pays et la main-d’oeuvre bon marché.
El narrador d’aquesta història, Vic Abajon, és un Agta, poble indígena de l’illa de luzon, a les Filipines. Paloma Polo el va entrevistar, així com altres líders indígenes, durant una investigació sobre el terreny. Els pagesos i la població autòctona de Casiguran van passar anys a lluitar contra la creació d’una zona econòmica especial en la seva regió. Aquest projecte del govern està presentat com a paradís fiscal per als inversors internacionals i nacionals per tal d’explotar els recursos naturals del país i la mà d’obra barata.
Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert
18h30 // Séance spéciale / en collaboration avec Le Festival International du Film de La Rochelle
Proposée par Oskar Alegria, directeur artistique du festival
Le Saphir de Saint-Louis
de José Luis Guerin
Espagne-France / 2015 / 35′
C’est dans la chapelle des ex-voto marins de la cathédrale Saint-Louis, à La Rochelle, que l’on peut contempler le tableau qui témoigne de la tragédie que connut Le Saphir, en 1741. Cette goélette négrière transportait deux cent soixante et onze esclaves et trente membres d’équipage. Ce petit tableau est comme la porte secrète d’une cathédrale qui s’ouvre sur la grande Histoire.
És a la capella dels exvots marins de la catedral de Saint-Louis, a la Rochelle, que es pot contemplar el quadre que testimonia la tragèdia que conegué Le Saphir, el 1741. Aquesta goleta negrera transportava dos-cents setanta-un esclaus i trenta tripulants. Aquest petit quadre és com la porta secreta de una catedral que sobre vers la gran Història.
Hall des douanes de la gare de Portbou
19h30 // Exposition Les Maletes de Walter Benjamin
Visite commentée par Pilar Parcerisas
L’exposition est une initiative de l’Association Passatges de Cultura Contemporània et découle d’un projet de collaboration entre plusieurs écoles des Beaux-Arts : la Kunsthochschule Berlin Weissensee, l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, l’École d’Art et de Design de Barcelone et la Casa Velázquez à Madrid, soit 30 jeunes entre 18-25 ans. Les ateliers organisés aboutissant à la création de quelques valises imaginées à la lecture des «Thèses sur le concept de l’histoire», écrit par Walter Benjamin (Berlin 1892 – Portbou, 1940).
L’exposició és una iniciativa de l’Associació Passatges de Cultura Contemporània i sorgeix d’un projecte col·laboratiu entre les escoles de Belles Arts: la Weissensee Kunsthochschule de Berlin, l’École de Beaux- Arts de Bordeaux i l’Escola Llotja d’Arts i Disseny de Barcelona i la Casa de Velázquez de Madrid. Els diferents tallers realitzats donen com a resultat la creació d’unes maletes imaginàries partint de la lectura de les “Tesis de la Filosofia de la Història” escrites per Walter Benjamin (Berlin, 1892 – Portbou,1940).
À Portbou, en plein air sur le front de mer (ou salle du Centre Civique)
Film proposé par Jean-Pierre Rehm, directeur du festival
22h // Carte blanche au FID (Festival International de Cinéma de Marseille)
Sol Negro
de Laura Huertas Millan
Colombie, France, États-Unis / 2016 / 43′
Le soleil noir du titre évoque autant l’éclipse solaire que cette «bile noire » à laquelle les médecins de l’Antiquité attribuaient les pulsions mélancoliques et suicidaires dont les artistes allaient tout particulièrement souffrir et qui envahissent ici l’existence d’Antonia, chanteuse lyrique dont la beauté sombre illumine le film. (…) Petit à petit, le film exhale un peu du poison qui ronge les esprits et tord les estomacs : il fait sortir doucement une mélancolie, une tristesse profonde qui semble s’échapper des corps regardés au plus près, par les mots, par le souffle, en chantant, ou en pleurant, parfois même en mangeant. Inspirer, expirer. Exercice plus difficile qu’il n’y parait… Charlotte Garson
El sol negre del títol evoca tant l’eclipsi solar com aquesta “bilis negra” a la qual els metges de l’Antiguitat atribuïen les pulsions malenconioses i suïcides de les quals els artistes patirien particularment i que envaeixen aquí l’existència de l’Antònia, cantant lírica la bellesa fosca de la qual il∙lumina la pel∙lícula (…) A poc a poc, la pel∙lícula exhala una mica del verí que remordeix els esperits i torç els estómacs: fa sortir dolçament una malenconia, una tristesa pregona que sembla escapar-se dels cossos mirats al més a prop, pels mots, per l’alè, tot cantant, o tot plorant, a vegades àdhuc tot menjant. Inspirar, expirar. Exercici més difícil del que sembla…
À Portbou, en plein air sur le front de mer (ou salle du Centre Civique)
23h // Projection en partenariat avec Languedoc-roussillon Cinéma
Port Bou
de Jean Anouilh
France / 2015 / 30′
Des feux ravagent l’arrière pays catalan. José vit seul dans un mas reculé. Dans la soirée, il aperçoit un pick-up qui s’arrête en contrebas de sa propriété. Un homme en descend, un automatique passé à la ceinture. Il extirpe du véhicule un adolescent titubant, plié en deux. Alors que le pick-up repart comme il est venu, Daniel marche vers le mas de son père, une balle dans le ventre.
Uns focs destrossen el rerapaís català. En José viu sol en un mas remot. Durant la vetllada, albira un pickup que es para per sota de la seva propietat. Un home en surt, una pistola enganxat al cinturó. Treu del vehicle un adolescent titubant, plegat en dos. Mentre el pick-up se’n torna com ha vingut, en Daniel camina cap al mas de son pare, una bala al ventre.