Dimanche 7 octobre 2018
Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert – salle de cinéma
10h30, 15h, 17h // Trois films courts de Julien Devaux
Trois films courts de Julien Devaux comme autant de préludes aux trois séances de la journée de dimanche au
Belvédère
Después de mi si es que algo queda / Après moi s’il en reste / Després de mi si en queda alguna cosa (3’30)
(3’30)
où l’obsession du toujours tout garder pour soi.
o l’obsessió de guardar-s’ho tot per a ell.
Pez Gordo / Gros poisson / Peix gros (50′)
ou la loi du plus fort.
o la llei del més fort.
où la vaine confrontation d’un homme aux éléments qui l’entourent.
Inspiré du mythe antique de Xerxès punissant les flots pour avoir englouti sa flotte.
o la vana confrontació d’un home amb els elements que l’envolten.
Inspirat en l’antic mite de Xerxes que castigà el mar per haver-se empassat la seva flota.
Julien Devaux (Belgique, 1975) est réalisateur de documentaires et vidéaste. De larges détails, sur les traces de Francis Alÿs, présenté à Cerbère en 2006 (mention décernée par Klaus Gerke) et Trait pour Trait de Jean- Baptiste Chardin à Mélissa Pinon (2012). il a également participé au montage, à la photo, ou à la production des vidéos et installations des artistes Francis Alÿs, Carlos Amorales, Mélanie Smith, Etienne Chambaud, Cyprien Gaillard, Sophie Ristelhueber, Jean-Luc Moulène entre autres.
Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert – salle de cinéma
10h30 // Carte blanche à LUMIÈRE DU MONDE
Le Koro du Bakoro, naufragés du Faso
de Simplice Ganou
France/Burkina Faso | Quilombo Films & Tilé Fari Docs Productions | 2017 | 78′
Polo arpente Ouagadougou depuis l’enfance. Aujourd’hui, il a grandi. À vingt-neuf ans, il est l’aîné d’un groupe de jeunes qui vit de bricoles et de défonces. Plongée brute dans une réalité rugueuse comme le goudron qui manque aux rues de Ouaga, le film pose la question de l’identité. Dans la rue, on n’est personne. Polo part au village à la recherche de son acte de naissance, tel le corps métaphorique d’un Burkina Faso orphelin depuis la mort de Sankara et dont la révolution récente laisse ses enfants comme naufragés.
En Polo gamba per Ouagadougou d’ençà la seva infantesa. Avui, ha crescut. Als vint-i-nou anys, és l’hereu d’un grup de joves que viu d’adobassades i rebaves. Immersió brutal en una realitat rugosa com el quitrà que falta als carrers de Ouaga, la pel∙lícula formula la pregunta de la indentitat. Pel carrer hom no és ningú. En Polo marxa cap al poble a la recerca del seu acte de naixença, tal el cos metafòric d’un Burkina Faso orfe d’ençà la mort de Sankara i la recent revolució del qual deixa els seus infants com nàufrags.
Simplice Ganou (1974), réalisateur et scénariste burkinabè, a travaillé comme éducateur avec les enfants de la rue. En 2010, il intègre le Master de Réalisation Documentaire à l’Université Gaston Bergé de Saint-Louis du Sénégal et réalise son film de fin d’études Un peuple, un bus, une foi, sélectionné aux États généraux du Documentaire de Lussas et au Festival de Tampere. En 2017, il réalise Le Koro du Bakoro, naufragés du Faso qui remporte le Tanit d’Or aux Journées Cinématographiques de Carthage 2017 en Tunisie.
Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert – salle de cinéma
15h // Carte blanche à L’ACID
Film proposé par Amaury Augé
Portugal | Uma Pedra no Sapato | 2018 | 82′
Sur les berges du Tage au Portugal, un homme vit entre la tranquillité du fleuve et les relations qui le rattachent à la terre. Filmé aux quatre saisons, Terra Franca fait le portrait de la vie du pêcheur portugais Albertino, entouré de sa femme Dalia et de ses filles, dont l’aînée s’apprête à se marier. La fin d’un cycle de vie, à hauteur de barque et de regard.
Als marges del Tage al Portugal, un home viu entre la tranquil∙litat del riu i les relacions que els lliguen a la terra. Filmat a les quatre estacions, Terra Franca fa el retrat de la vida del pescador portugès Albertino, envoltat de la seva muller la Dalia i de les seves filles, l’hereva dels quals es prepara a casar-se. La fi d’un cicle de vida, a l’altura de barca i d’esguard.
Leonor Teles (Portugal, 1992) est diplômée de l’École Supérieure de Théâtre et Cinéma de Lisbonne, spécialisation en direction de la photographie et réalisation. Elle est également titulaire d’une maîtrise en Audiovisuel et Multimédia. En 2016, Balada de um Batráquio, son premier film, gagne l’Ours d’Or du meilleur court métrage à la Berlinale. En 2018, Terra Franca, son premier long métrage, remporte au Réel le Prix International de la SCAM.
Hôtel du Belvédère du Rayon-Vert – salle de cinéma
17h // Film proposé par les RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE CERBÈRE-PORTBOU
un film proposé par Christian Bernard et Anne-Laure Belloc
Hasta mañana, si Dios quiere / À demain si Dieu le veut / Fins demà, si Déu ho vol
d’Ainara Vera
Espagne-Norvège | Arena Comunicación Audiovisual & Sant & Usant | 2017 | 62′
Hasta mañana, si Dios quiere est un documentaire joyeux sur la vie quotidienne de dix-sept soeurs franciscaines gérant ensemble un couvent, quelque part en Espagne. Toute leur vie, elles se sont occupées des plus démunis, prostituées, femmes maltraitées, enfants abandonnés et sans-abri. Aujourd’hui, elles sont âgées et, à leur tour, elles doivent prendre soin d’elles-mêmes. Un long couloir sombre d’où elles apparaissent et disparaissent relie leurs cellules. Ce couloir est témoin de ce qui les unit et les divise.
Fins demà, si Déu ho vol és un documental alegre sobre la vida quotidiana de disset monges franciscanes dirigint juntes un convent, en algun lloc a Espanya. Tota la seva vida, s’han ocupat dels més desproveïts, prostitutes, dones maltractades, infants abandonats i sense sostre. Avui, són grans i, els toca d’haver a prendre cura de si mateixes. Un llarg i fosc corredor d’on apareixen i desapareixen connecta les seves cel∙les. Aquest corredor és testimoni del que les uneix i divideix.
Ainara Vera (Pampelune,1985) étudie la communication audiovisuelle à l’Université de Navarre puis obtient un master en documentaire de création à l’Université Pompeu Fabra de Barcelone. En 2011, elle tourne son premier court métrage En la obscuridad. Son premier long métrage documentaire Hasta mañana, si Dios quiere reçoit le Prix « Anna Politkovskaïa » au Festival Films de Femmes de Créteil 2018.
Cerbère / Portbou – Poste frontière
19h15 // Palmarès à la frontière
Remise du Prix Walter Benjamin et du Rayon vert attribué à un cinéaste par ses pairs et qui consiste en une résidence à l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert dotée par la Mairie de Cerbère. Le film sera projeté dans le cadre du Printemps de Septembre à Toulouse.
En présence de Florise Pagès qui décernera trois mentions dotées par la cave de Terres des Templiers.
Florise Pagès contribue à la création et mise en place du festival le FILAF/ Festival International du Livre d’Art et du Film, puis prend la direction de la programmation des films jusqu’en 2018. Elle collabore depuis 2010 et plus activement aujourd’hui avec le centre de culture scientifique et technique F93, autour de projets de recherche, d’édition, d’exposition et de communication.