2013, Editions, Programme 2013

day4

Dimanche 6 Octobre 2013

10h » Une séance proposée par le cinéaste Peter Hoffmann

riusRIVIÈRES / RIUS
De Caroline Delaporte
France/2006/Super 8 numérisé couleur/12’

L’aube d’un jour ordinaire à Marseille. Les rues penchent vers la mer. Les couleurs sortent peu à peu, enveloppées par le bleu intense et le noir. Pour l’oreille, des rumeurs, des moteurs. Rien de très précis, ni de très mordant, c’est un paysage avec ses variations. (PH)

L’alba d’un dia ordinari a Marsella. Els carrers s’inclinen cap al mar. Els colors surten a poc a poc, embolcallats pel blau intens i el negre. Per a l’orella, fresses, motors. Res de molt precís, ni de molt mordaç, és un paisatge amb les seves variacions. (PH)

etudesÉTUDES SUR LE DÉCLIN DE L’OCCIDENT / ESTUDIS SOBRE LA DECADÈN-CIA DE L’OCCIDENT
De Klaus Wyborny
Allemagne/1979-2010/Super 8 numérisé couleur/80’

Un « film musical en 5 parties », composé de plus de 6000 plans extrêmement courts, montés et trafiqués dans la caméra, et dont chacun est lié à une note de la musique composée et joué par Wyborny. Voyage enivrant, stroboscopique (proche du flicker film) et en même temps contemplatif à travers les paysages industriels, urbains et littoraux, filmé sur une période de plus de 20 ans – dans le Bassin de la Ruhr, en Afrique de l’Est, à New York, à Rimini etc. Comme Oswald Spengler dans son livre du même titre, de 1918, Wyborny se rapporte au caractère passager du progrès technique : il faut le penser à partir de sa fin. (PH)

Una “pel∙lícula musical en 5 parts”, composta de més de 6000 plans extremament curts, preparats i traficats en la càmera, i del qual cadascú és lligat a una nota de música composta i tocada per Wyborny. Viatge embriagant, estroboscòpic (proper del flicker film) i alhora contemplatiu a través dels paisatges industrials, urbans i litorals, filmat sobre un període de més de 20 anys – en la zona del Ruhr, a Àfrica de l’Est, a Nova York, a Rimini etc. – Com Oswald Spengler en el seu llibre del mateix títol, del 1918, Wyborny es refereix al caràcter passatger del progrés tècnic: cal pensar-ho a partir del seu final. (PH)

15h » Une séance proposée par Jean-Pierre Bellay (Cinémaginaire)

slowSLOW
de Matthieu Chatellier
France/Septiemesens/2005/ 16mm couleur/23′

” Les autorités mettaient en place une expérience hors du commun. Ils avaient décidé d’isoler complètement notre territoire et d’y ralentir le temps. Dans quelques semaines, nous allions vivre une vie simplement ralentie. Tout nous semblerait normal, mais de l’autre coté du fleuve, les étrangers allaient nous voir plus lents. Comme englués dans le paysage… Il s’écoulerait 20 ans dans notre pays quand 5 siècles allaient passer de l’autre coté du fleuve. ”

“Les autoritats instal∙laven una experiència insòlita. Havien decidit d’isolar totalment el nostre territori i d’alentir-hi el temps. En poques setmanes, anavem a viure una vida sinzillament alentida. Tot ens semblaria normal, però de l’altre costat del riu, els forasters ens veurien més lents. Com si fossim envescats en el paisatge… S’escolaria 20 anys en el nostre país, mentre passarien 5 segles de l’altre costat del riu.”

casaCASA
de Daniela De Felice
France/Tarmak films & Novamina productions/2013/HD couleur/55′

Daniela de Felice filme sa mère au moment où elle s’apprête à quitter la maison d’une famille dans laquelle manque cruellement le père, décédé en 1997. Dès lors, l’inventaire des lieux se complique d’un flou mémoriel concernant l’instant de la mort du père, et prend des allures d’adieu rituel. Malgré l’apparente banalité des circonstances (le rangement, la mise en carton avant déménagement), l’intimité des entretiens fait naître, dans la simplicité de son enregistrement, une émotion qui semble avoir tardé à se dire.(…) Omniprésente sur les boîtes comme sur les murs, la poussière seule atteste que le temps a passé. (Charlotte Garson)

Daniela de Felice filma la seva mare al moment on es prepara a deixar la casa d’una família en la qual falta cruelment el pare, finat el 1997. Des d’aleshores, l’inventari dels llocs es complica d’un desenfocament de memòria concernint l’instant de la mort del pare, i agafa la forma d’un ritual de comiat. Tot i l’aparent banalitat de les circumstàncies ( l’endreça, la posta en capses de cartó abans el trasllat), la intimitat de les converses fa néixer, en la senzillesa de la seva gravació, una emoció que sembla haver tardat a dir-se. (…) Omnipresent sobre les capses i també les parets, sols la pols testimonieja que el temps ha passat. (Charlotte Garson)

17h45 » Projection du film lauréat de la 1re édition du festival « Passatges » à Portbou
Projecció de la pel∙lícula premiada de la primera edició del festival “Passatges” a Portbou

runnerLAÜFER / RUNNER / COUREUR / CORREDOR
de Carolina Hellsgård
Allemagne / V.O. / sous-titres anglais / 14’

Amal, un adolescent de 13 ans, réfugié libanais, devenu dealer dans le métro de Hanovre. Un jour, il rencontre une jeune allemande nommée Clara qui pourrait être son sauveur.

Amal, un adolescent de 13 anys refugiat del Líban, tracta amb drogues en el metro de Hannover. Un dia troba una noia alemanya anomenada Clara que pot ser la seva salvació.

18h » Séance spéciale « Invitation à la frontière » proposée par Frank Ancel  à partir de sa création avec des captations de Baptiste Houssin sur une composition de Joachim Montessuis, durée 11’.
Sessió especial “Invitació a la frontera” proposada per Frank Ancel a partir de la seva creació amb captacions de Baptiste Houssin sobre una composició de Joachim Montessuis, durada 11’.

“C’est toujours au présent que je me remémore cet instant. Soudain, alors que je vais lui demander ce qu’il entend précisément par dangereux, je m’aperçois qu’il a disparu. Je le cherche partout, jusque dans la dernière demeure de Walter Benjamin. Rien. Il s’est volatilisé. Duchamp serait-il mon odradek ? J’avais l’intention de continuer sur les odradeks, mais je comprends maintenant qu’il est plus prudent de clore le chapitre. Oui, sans doute cela vaut-il mieux pour moi. Après tout, mon histoire sera abrégée ou ne sera pas.” Enrique Vila-Matas

“És sempre al present que em remembro aquest instant. De sobte, mentre me’n vaig a demanar-li el que entén precisament per perillós, m’adono que ha desaparegut. El busco pertot arreu, fins en l’última mansió de Walter Benjamin. Cap rastre. S’ha volatilitzat. Que Duchamp seria el meu odradek? Tenia la intenció de continuar sobre els odradeks, però ara entenc que és més prudent tancar el capítol. Sí, sens dubte això és millor per a mi. Al capdavall, la meva història serà abreujada o no ho serà.” Enrique Vila-Matas

19h30 » Palmares à la frontière

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